Ethiopie
Ils n'ont jamais vu la pluie,
ils ne savent même plus sourire,
il n'y a même plus de larmes
dans leurs yeux si grands.
Les enfants d'Éthiopie
embarqués sur un navire
qui n'a plus ni voiles ni rames
attendent le vent.
Loin du cœur et loin des yeux,
de nos villes, de nos banlieues,
l'Éthiopie meurt peu à peu,
peu à peu.
Rien qu'une chanson pour eux,
pour ne plus fermer les yeux,
c'est beaucoup et c'est bien peu,
c'est bien peu.
Mais à chaque enfant qui tombe,
qui meurt loin des yeux de l'occident
notre ciel devient plus sombre
et notre avenir moins grand.
Sur cette terre de sécheresse
ne fleurissent que les tombes
malgré toutes nos richesses
leur soleil nous fait de l'ombre.
Loin du cœur et loin des yeux,
de nos villes, de nos banlieues,
l'Éthiopie meurt peu à peu,
peu à peu.
Rien qu'une chanson pour eux,
pour ne plus fermer les yeux,
c'est beaucoup et c'est bien peu,
c'est bien peu.
Donnons-leur des lendemains
en échange de rien,
donnons-leur la vie,
seulement la vie.
Chez nous la forêt succombe,
là-bas, le désert avance
plus vite que la colombe
dans un ciel d'indifférence.
Les enfants du tiers monde
n'ont que l'ombre d'une chance,
chaque jour, chaque seconde
faisons taire le silence.
Loin du cœur et loin des yeux,
de nos villes, de nos banlieues,
l'Éthiopie meurt peu à peu,
peu à peu.
Rien qu'une chanson pour eux,
pour ne plus fermer les yeux,
c'est beaucoup et c'est bien peu,
c'est bien peu.
Loin du cœur et loin des yeux,
de nos villes, de nos banlieues,
l'Éthiopie meurt peu à peu,
peu à peu.
Rien qu'une chanson pour eux,
pour ne plus fermer les yeux,
c'est beaucoup et c'est bien peu,
c'est bien peu.