26 avril
Un sarcophage de béton,
triste présage macabre nom,
une fragile chape de plomb
pour un futur nommé Armaguédon,
Armaguédon.
Les maisons, le ciel, la terre,
les hommes, les enfants, les rivières,
les animaux, la vie entière
ont disparu dans la poussière,
dans la poussière
Nucléaire,
nucléaire.
Tchernobyl respire encore,
le ventre n’est pas encore mort
d’où a surgi la sombre aurore,
ce monstre invisible qui dévore.
Les apprentis sorciers d’hier
sont toujours bien vivants, prospères,
les marchands d’armes sont milliardaires
et EDF nous éclaire,
nous éclaire
au nucléaire,
au nucléaire,
nucléaire,
nucléaire.
Armes chimiques ou lance-pierres,
les hommes s’entretuent entre frères,
l’être humain porte en lui la guerre
comme l’orage porte l’éclair.
Mais fallait-il être pervers
pour inventer ce feu d’enfer
qui fera demain sur la terre
tomber un éternel hiver,
un éternel hiver
nucléaire,
nucléaire,
nucléaire,
nucléaire.