Nuit blanche
Nuit blanche

Nuit blanche

Description

J’ai beau tourner dans tous les sens,
le sommeil n’est toujours pas là.
Le lit est grand, c’est une chance,
tu peux dormir pas loin de moi
Moi qui, dans cette chambre immense
compte les moutons pour enfin
m’abandonner dans l’inconscience
d’une nuit sans fond et sans fin.

Je suis troublée par le silence
de cette maison isolée
sur une colline en Provence
où je pensais me reposer.
Près de moi je sens ta présence,
toi tu dors comme un bébé.
J’envie le sommeil de l’enfance
qui a oublié de m’emporter.

Encore une nuit blanche
à me perdre sans bruit,
encore une nuit blanche
à ressasser ma vie.

Prendre un médoc pas trop confiance,
les ai déjà tous essayés.
Me méfie de l’accoutumance
si l’un d’entre eux pouvait marcher.
Je sais déjà par expérience
que j’aurai demain dans les yeux
un vieux reste de somnolence
et le blues des matins frileux.

Je me lève sans assurance,
mes pas font craquer le parquet.
Un verre d’eau pour prendre patience
va finir de m’éveiller.
Je retourne avec nonchalance
m’allonger dans le lit défait.
La nuit s’enfuit, le jour avance,
les oiseaux chantent pour me narguer.

Encore une nuit blanche
à me perdre sans bruit.
Encore une nuit blanche
à ressasser ma vie.

Tout compte fait je m’en balance,
dormir c’est mourir un peu.
La vie est courte et ma vengeance
sera de vivre des nuits de feu.
J’ai dans la tête des romances
où nous nous aimons tous les deux.
Le sommeil c’est l’indifférence,
les nuits blanches me vont bien mieux.

Encore une nuit blanche
à me perdre sans bruit.
Encore une nuit blanche
à ressasser ma vie.

Fiche technique
  • Interprète

    Romane Serda

  • Auteur

    Renaud Séchan

  • Année

    2007

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