London, Glasgow, Dublin
Elle est presque touchante
dans ses habits chiffon,
limite décadente,
larrogance à son front.
Elle a la peau trop blanche,
les cheveux noir corbeau,
Lolita d’outre-Manche
boit sa bière au goulot.
On la voit n’importe où,
dans les pubs, dans les bouges,
son sourire est voyou
et ses ongles sont rouges.
London, Glasgow, Dublin,
c’est la même gamine,
Guinness ou cocaïne,
tatouage et piercing.
A ses pieds des Rangers,
une croix à son cou,
mini-jupe écossaise,
tee-shirt plein de trous.
Chante un peu sa galère,
touche un peu la guitare
dans un groupe éphémère
aux rêves illusoires.
Sur d’improbables scènes,
un public de fous,
elle rugit sa haine,
louve parmi les loups.
London, Glasgow, Dublin,
c’est la même gamine,
l’espérance orpheline,
tatouage et piercing.
London, Glasgow, Dublin,
c’est la même gamine
Guinness ou cocaïne,
tatouage et piercing.
Destroy mais debout,
elle arpente les rues,
cherchant un peu partout
une impossible issue.
Et lorsque tu la croises,
intrigué par son style,
alors elle te toise
d’un mépris indicible.
Cette révolte vaine,
ces silences et ces cris
à dix-sept ans à peine
ont le goût de l’ennui.
London, Glasgow, Dublin,
c’est la même gamine,
la même vie de spleen,
tatouage et piercing.
London, Glasgow, Dublin,
c’est la même gamine,
Guinness ou cocaïne,
tatouage et piercing.