Balade avec toi
En remontant de Chinatown
nous évoquons Lou Reed, Lennon
et cette ville
folle et sublime Babylone
grâce aux fils d’Irlande, de Pologne
de Sicile
qui ont bâti cette Big Apple,
ce fruit de grandeur et d’orgueil
sur une île.
Manhattan qui pleure encore
ses gratte-ciel dans un ciel mort
de septembre,
qui nous offre sa démesure
et fait qu’à son moindre murmure
le monde tremble.
Et puis “North Little Italy”
où la sagesse et la folie
se ressemblent.
J’aime trop ça,
les balades avec toi
dans Nolita,
dans Nolita,
est-c’qu’on y retournera ?
Croissants français chez “Balthazar”,
affiches de Lautrec au bar
où tu fumes.
Tiramisu chez Da Nico,
damnation pour cet expresso
plein d’écume.
Galerie d’art sur Lafayette,
pour être tout à fait honnête,
j’aime bien.
Mais Warhol et ses Marylin
déclinées jusqu’à la déprime,
un peu moins.
Et puis l’errance nous amène
dans une boutique à l’ancienne
presque morte
où l’on déniche un vieux Cohen
que, pour quelques dollars à peine
tu emportes.
J’aime trop ça,
les balades avec toi
dans Nolita,
dans Nolita,
est-c’qu’on y retournera ?
J’aime trop ça,
les balades avec toi
dans Nolita,
dans Nolita,
est-c’qu’on y retournera ?