Petite fille slave

"Petite fille slave" illustre l'engagement humaniste de Renaud à travers ce portrait sensible d'une enfant des pays de l'Est. La chanson capture la réalité difficile des jeunes migrants d'Europe orientale, victimes de la pauvreté et souvent de l'exploitation.

La mélodie mélancolique et les arrangements épurés servent un texte empreint d'empathie et de tendresse. Renaud y déploie une écriture narrative qui évite tout misérabilisme pour toucher à l'universel.

Cette œuvre s'inscrit dans sa tradition de défense des plus vulnérables. Elle témoigne de sa capacité à transformer un destin individuel en questionnement plus large sur les inégalités mondiales et notre responsabilité collective.

"Petite fille slave" révèle un Renaud toujours attentif aux souffrances des exclus.

Paroles

Tu as quitté Bucarest ou Prague ou Varsovie
pour t’en venir à l’ouest dans les rues de Paris
arpenter les trottoirs de la périphérie
où pour quelques dollars tu saccages ta vie.

Tu as quitté Moscou ou les rues de Sofia
pour finir tout au bout d’un boulevard sans joie
dans une nuit trop noire sous la pluie, dans le froid
où tu t’offres aux regards, où tu ouvres tes bras.

Petite fille slave,
petite fille esclave,
tu te donnes, tu te vends,
plus tu donnes moins tu prends,
tu reviendras un jour chez toi.

Tu as quitté l’Ukraine, peut-être la Georgie
pour vivre une autre peine, autre misère aussi,
soumise à des mafieux intouchables, protégés
qui te crèveront les yeux si tu veux t’en aller.

Tu as quitté Vilnius ou Kiev ou Tbilissi
pour gagner un peu plus mais pour te perdre aussi
sur ces trottoirs blêmes où pour quelques tordus
tu fais croire que tu aimes, toi qui n’aimeras plus.

Petite fille slave,
petite fille esclave,
tu te donnes, tu te vends,
plus tu donnes moins tu prends,
tu reviendras un jour chez toi.

Petite fille slave,
petite fille esclave,
tu te donnes, tu te vends,
plus tu donnes moins tu prends,
tu reviendras un jour chez toi.

Petite fille slave

Interprète

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