Chanson "Un chat qui miaule" de Renaud (1980)
Chanson "Un chat qui miaule" de Renaud (1980)

Un chat qui miaule

Un cambrioleur prétend lors de son procès avoir tué un vieux bourgeois à cause d'un chat qui miaule. Cette chanson utilise la figure du chat errant pour explorer les thèmes de la liberté et de la marginalité. Le texte développe une analogie subtile entre l'animal et les exclus de la société. La musique mélancolique soutient cette méditation urbaine. Renaud y démontre sa capacité à transformer le quotidien en poésie sociale.

Paroles

Monsieur le juge,
que l'on me juge
sans trop d'sévérité,
car sur mon âme,
c'qui fit le drame,
c'est la fatalité.

J'suis un vaurien,
oui je le sais bien,
mais tout d'même, jamais,
je n'aurais fait
c'qui m'mène ici,
sans ce chat maudit.

Un chat qui miaule,
j'vous jure ça fait drôle,
quand on cambriole sans bruit,
son cri s'élance,
tel une démence,
troublant le silence des nuits.

Un chat qui miaule,
c'est presque un symbole,
de la mort qui frôle la peau
comme un étau
qui vous tordrait le coeur,
on a peur.

Après l'étude
des habitudes
du richard de Neuilly,
par la fenêtre,
v'la que j'pénètre,
jusque devant son lit.

Dans le halo
de mon blanc falot
j'aperçois le magot.
Sous l'traversin,
j'avance la main,
quand sur le chemin...

Ce chat qui miaule,
j'vous jure ça fait drôle,
quand on cambriole sans bruit,
son cri s'élance,
tel une démence,
dans le grand silence des nuits.

Un chat qui miaule,
c'est comme symbole,
de la mort qui frôle la peau
comme un étau
qui vous tordrait le coeur,
j'ai eu peur.

Le vieux se dresse,
d'un bond d'détresse,
comme dans un cauchemar.
Sa gorge ronfle,
ses veines se gonflent,
il me fixe, hagard.

Son regard fouille,
mes idées qui grouillent
dans ma cervelle en feu,
quand tout à coup,
fermant les yeux,
j'ai serré son cou.

On cabriole,
notre lutte est folle,
et ce chat qui miaule plus fort,
son cri s'élance,
tel une démence,
troublant le silence de mort.

Un chat qui miaule,
c'est comme symbole,
de la mort qui frôle la peau.
Quand c'chat s'est tu
j'étais d'venu
soudain
assassin.

Monsieur le juge,
que l'on me juge,
sans trop d'sévérité
car sur mon âme,
c'qui fit le drame,
c'est la fatalité.

Fiche technique
  • Auteur

    Fréhel

  • Compositeur

    M. Camia-Pesenti

  • Interprète

    Renaud Séchan

  • Année

    1980

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